« Avoir un représentant n’incite pas à s’engager »

David Lefèvre, maire de Friville-Escarbotin (Somme). Ancien conseiller général de 2011 à 2014. Élu plus jeune maire de France en 2008, lors de son premier mandat, à l’âge de 23 ans. (Entretien réalisé en janvier 2016)

A la sortie de votre livre, dans une interview à la presse locale vous disiez: « On ne vit pas en démocratie, mais dans une forme d’aristocratie ». Comment en arrivez-vous à ce constat ?
C’est un vécu de sept années de mandat (depuis son élection comme maire en 2008, NDLR). Je constate que la politique et la démocratie sont deux choses distinctes, alors que la politique devrait être un outil au service de la démocratie. Aujourd’hui, la politique est une entité à part, avec ses propres codes et ses propres règles. Ceux qui s’accaparent le savoir dirigent. Si on en est arrivé aujourd’hui à un repli sur soi, sans envie de participer aux décisions qui nous concernent, ni aux associations, je pense que c’est fondamentalement historique. A la naissance de la démocratie en France, le savoir était entre les mains d’oligarques ou d’aristocrates. Même si la politique s’est démocratisée au fil des années, aujourd’hui encore, ne serait-ce que si on regarde la composition du parlement, il subsiste une forme d’aristocratie. La représentativité est loin d’être exhaustive et je ne parle pas uniquement de sexe, mais aussi de classes d’âges et de catégories sociales. Depuis la Révolution, il est naturel de déléguer son pouvoir, parce que le citoyen n’a pas la connaissance. Mais plus on avance dans le temps, plus les outils de communication se mettent en place.
Finalement, la vraie dernière révolution politique, ce sont les réseaux sociaux. Ils viennent bouleverser le rapport à l’information, y compris pour les politiques eux-mêmes. Je reste persuadé que ce qui pourra changer la donne, ce sont ces nouveaux outils de communication. Un équilibre se crée à nouveau. Cependant, il y a quelque chose de paradoxal. Aujourd’hui on a accès à l’information en grande quantité, mais on ne nous donne pas la possibilité de nous exprimer. Donc finalement, les gens restent chez eux. Cela crée de la frustration.
Il y a un autre facteur à prendre en compte, celui de la nature humaine. Je suis persuadé que la démocratie de demain devra être une démocratie participative. Mais la nature humaine a tendance à rechercher la facilité. La facilité, c’est glisser un bulletin dans l’urne tous les cinq ans ou six ans et se laver les mains de tout ce qui se passe entre les deux.

Vous soulevez le paradoxe. On n’a jamais été aussi bien informé et il y a un désintérêt pour la chose publique…
Cela peut s’expliquer logiquement. On a accès à l’information, mais on n’a pas les outils pour s’exprimer et explorer cette connaissance. La seule possibilité qu’on a aujourd’hui de s’exprimer est de voter pour des personnes. Voter pour des idées est extrêmement rare. La dernières fois qu’on l’a fait, l’avis du peuple n’a pas été suivi (David Lefèvre fait référence au référendum sur le Traité européen en 2005, NDLR). Le citoyen se dit : « Après tout, j’arrête. » Prenez par exemple une réunion de conseil municipal. Il n’y a que deux ou trois spectateurs par réunion et ces spectateurs réglementairement ne peuvent pas prendre la parole. Le citoyen se demande l’intérêt qu’il a à venir si c’est seulement pour écouter, sans influer.

Vous dites que la solution est la démocratie participative. Vous remettez donc en cause la démocratie représentative ?
Clairement. Avoir un représentant n’incite pas à s’engager. Aujourd’hui, vous déléguez votre pouvoir pendant 5-6 ans à une personne ou un groupe de personnes. Dans la pratique, on voit que cela est ridicule de penser qu’une personne pour qui on a voté prendra les mêmes décisions que si vous étiez à sa place.

Vous avez essayé la démocratie directe ou participative, mais ça n’a pas fonctionné à Friville…
Je n’ai pas encore jeté l’éponge. La difficulté c’est qu’à la base ce n’est pas mon job. On ne me paie pas pour mettre en place une démocratie participative. On me paie pour prendre des décisions. La décision doit revenir en dernier ressort au représentant élu, mais je pars du principe qu’elle doit émaner de la population. Quand j’invite les 5 000 habitants de Friville pour discuter de sujets importants comme les finances, l’imposition, de projets structurants, seuls trente personnes se déplacent. Toujours les mêmes. C’est fatigant et extrêmement frustrant. A l’inverse, quand j’invite cinquante personnes pour parler de travaux de voirie dans leur rue, quarante seront autour de la table. C’est la preuve que ça peut fonctionner. Encore faut-il que les gens se sentent concernés. Or, depuis des années on leur a dit que ce n’était pas leur problème, que les élus sont là pour prendre des décisions à leur place…

On a voulu les écarter ?
C’était une volonté. 95 % des élus considèrent qu’ils ont été élus pour prendre des décisions. Finalement, on ne peut pas leur en vouloir. C’est bien le principe de la démocratie représentative. Mais aujourd’hui, ça ne devrait plus fonctionner comme ça. Les élus devraient avoir une obligation de consulter la population, alors évidemment pas sur tous les sujets. Prenons l’exemple du conseil municipal. On a un exécutif, un conseil et une opposition. Aujourd’hui, on est 27 conseillers municipaux, mais on serait huit, c’est-à-dire seulement l’exécutif, ça ne changerait pas grand chose, parce que les autres élus ne sont là que pour lever la main. Demain, il ne devrait y avoir qu’un exécutif élu pour appliquer les décisions prise par l’ensemble de la collectivité. On aurait alors l’obligation de consulter l’ensemble du corps électoral.

Par référendum ?
Ça ne serait plus un référendum. Parce qu’un référendum c’est uniquement oui ou non et c’est très lourd à organiser. La clé vient des réseaux sociaux. On imagine demain une plateforme équivalente à Facebook où chacun a un profil bien identifié. On discutera de sujets politiques, qui concernent la collectivité. Avec une possibilité de voter en toute sécurité. La consultation du peuple deviendrait très vite naturelle. De nos jours, la difficulté est que c’est extrêmement complexe lorsqu’on souhaite consulter le peuple. On a perdu cette habitude. Aussi bien les élus que l’ensemble de la population.

Quels outils avez-vous mis en place pour que cela change ?
Je suis en train de les construire, à la base je suis tout de même dans l’informatique. L’outil que j’imagine est clair et simple. Une plateforme Internet où chacun peut prendre les informations dont il a besoin, s’exprimer, avec une période définie pour soumettre les projets au vote.

La révolution de la démocratie participative passe par le numérique sans se déplacer dans une salle, dans une agora ?
C’est évident. Si on veut demain renouer le dialogue et provoquer du débat physique, ça passera par le numérique en amont.

Est-ce que les élus ont intérêt à ce que les débats se passent dans l’entre-soi que vous dénoncez ?
Oui, c’est la réalité. Moi ce n’est pas ma conception, mais c’est certain. Certains collègues maires me disent qu’on n’a pas à demander l’avis des citoyens. C’est le cas pour la loi Notre ( Nouvelle organisation du territoire de la République, NDLR) qui entraîne la fusion des intercommunalités. Si il y a bien un sujet où l’on doit demander l’avis au peuple, c’est celui-là. Effectivement, c’est complexe. Mais ce n’est pas plus évident pour les élus. Aujourd’hui les rapprochements vont se faire ou ne pas se faire pour des histoires de personnes et pas pour des raisons objectives. Chez nous, c’est ce qu’il se passe. Une réunion communautaire, j’ai demandé à consulter les gens. On me répond que cela n’a pas de sens, parce qu’on est là pour prendre des décisions. C’est navrant.
On a des élus qui sont là depuis trois générations et qui ne comprennent plus le monde dans lequel ils vivent. On ne peut pas passer toute sa vie dans un système et avoir le recul nécessaire. A titre personnel, ce mandat-là (2014-2020, NDLR) c’est le second et ça sera le dernier parce qu’au bout de douze ans, tu n’es plus aussi réactif. Tu peux continuer à travailler pour la collectivité, mais sous une autre forme.

Vous ne mettez pas en cause totalement le principe de démocratie représentative. Il faudra toujours des représentants ?
Oui, pour endosser les responsabilités. Il est fondamental de conserver la représentativité au sein de la démocratie participative pour ne pas être dans une forme de démocratie liquide. La différence avec la démocratie participative c’est qu’on a un corps électoral qui n’est pas toujours le même dans une démocratie liquide. On peut décider de participer ou pas. On peut déléguer son droit de vote à un autre. Sauf qu’en fonctionnant de cette manière, le corps électoral est mouvant, donc finalement ça déresponsabilise tout le monde.

Mais avec beaucoup plus de participation ?
Il faut trouver un équilibre entre ceux qui font la politique et ceux qui la subissent. Notre système fait en sorte que le premier objectif d’un politique est de viser sa propre réélection et que pour viser sa réélection, il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas trop de crise. Lorsqu’on sait que tout changement génère de la crise, finalement on ne fait plus rien. C’est un formidable moteur à l’immobilisme. Il faut trouver un équilibre entre responsabilité et action. Notre pays, dans son fonctionnement, n’est pas réformable, sauf à avoir des élus qui se font un hara-kiri politique en faisant des choses impopulaires pendant cinq ans. Il faut rebattre les cartes, radicalement tout changer. Il y a trois problématiques, ce que j’appelle le triptyque des problématiques primaires : la politique, l’éducation et l’environnement. Rebâtir notre façon de faire de la politique, réadapter notre système d’éducation, ce qui changera notre rapport à l’environnement. Tant qu’on n’a pas fait ça, on ira dans le mur à chaque élection. Si on reste dans la même configuration, ça paraît évident qu’on ira au clash. C’est ce que les extrêmes veulent. Les partis qui sont dans le spectre républicain ne comprennent pas. De façade ils disent oui, mais comme ce système politique les fait vivre…
Arrêtons-nous sur le fonctionnement des partis politiques. On dit en France : « Les partis politiques on n’en veut plus ! » Regardons les résultats aux dernières législatives. Il n’y a pas un candidat élu sans parti. J’en suis le parfait exemple. Je suis allé aux législatives sans parti, pensant que les Français étaient prêts à changer. Finalement, je fais 6 %. C’est ridicule et les 6 %, je les prends uniquement localement. Là où je ne suis pas connu, les gens se raccrochent à une étiquette de parti. A chaque fois qu’un électeur vote pour une formation, c’est 1,50 € qui tombe dans la poche du parti pendant cinq ans. Pour commencer à percevoir, il faut 50 candidats du même parti qui obtiennent 1,5 %. Cette règle est faite pour favoriser les gros partis, les machines de guerre. Imaginons un mouvement citoyen. Cela va lui être très compliqué d’avoir 4 ou 5 candidats aux législatives, puisqu’une campagne coûte extrêmement cher et qu’ils sont presque sûr de perdre leur argent, puisqu’une campagne n’est remboursée par l’État que si le candidat parvient à faire 5 %. Jamais cette formation n’aura 50 candidats, qui fassent plus d’1,5 % des voix.
Si tu n’as pas les bons outils de communication, tu ne pénètres pas les gens, si tu ne pénètres pas les gens, tu ne peux pas faire changer les choses et si tu ne fais pas changer les choses, on arrive au constat qu’on dresse ici. Si on veut avoir la prétention de rebâtir un modèle démocratique et politique, il faut une forme de révolution citoyenne. Avoir des millions de personnes qui descendent dans les rues pour dire : « Stop, on arrête ». Mais il faut être conscient que si on met à plat tout le système, cela va créer de grosses difficultés. Aujourd’hui on n’est malheureusement pas assez au pied du mur pour avoir une prise de conscience collective. Je reste persuadé que le déficit désespoir qui caractérise notre société, nous mène à notre perte. Avec l’esprit morose, on devient immobile, alors qu’on devrait faire l’inverse. Parvenir à faire de nouveau participer les gens, c’est l’une des clés. Il faudra arriver aussi à ce que cette participation citoyenne soit obligatoire. Ça peut sembler absurde dans une démocratie de dire qu’on sera obligé de participer, c’est un peu dictatorial. Mais si on ne fait pas ça, ça ne marchera pas. En revanche, pour la deuxième génération, participer sera naturel.

Donc ce n’est pas seulement l’obligation du vote ?
Non, c’est l’obligation de la participation. Demain, le vote dans une démocratie participative, n’interviendra pas tous les 5 ans. Le vote se fera en même temps que tu vas consulter ton mur Facebook. Au lieu d’aller 30 minutes sur ce réseau social tous les jours, tu iras 30 minutes par semaine regarder ce qu’il y aura au vote, participer aux discussions. Avec le temps, cela deviendra naturel. Je suis depuis quelques années sur les réseaux sociaux. Quand je regarde mon mur, je me dis : « Mon dieu ! »

Ne craignez-vous pas qu’en mettant trop de choses sur les réseaux sociaux il puissent se retourner contre nous ? On sait que les informations de nos réseaux sociaux sont vendues à nos gouvernements ou à des entreprises. Afficher des idées révolutionnaires comme les vôtres sur les réseaux sociaux, n’est-ce pas dangereux ? Cela reviendrait à de la surveillance généralisée. Et sachant cela, est-ce que les gens voudront participer et s’afficher à ce point sur les réseaux ?
Une position peut te porter préjudice. Dans le monde actuel, c’est le cas. Mais imaginons le système participatif que j’évoque. On vote toujours pour des personnes, exactement comme aujourd’hui, avec un bulletin secret. Mais le vote pour des idées sera différent. L’objectif est d’arriver à savoir qui a voté pour quoi. Effectivement ce choix sera archivé, mais c’est aussi de cette manière qu’on responsabilise les gens. Le vote doit avoir un sens, une portée. Pour des idées, il ne faut pas voter à bulletin secret. A la mairie, quand on me demande si je veux qu’on vote à bulletin secret pour un budget, je réponds : « Absolument pas ! ». On est là pour défendre des idées. C’est bien le sens de la politique.

Comment faites-vous quand il s’agit d’idéologies ? Prenons l’exemple de Béziers qui veut instaurer une milice. Au moment du changement de majorité dans cette ville, n’y aura-t-il pas le risque d’assister à une chasse aux sorcières ?
C’est le risque. La parade est que le statut de l’élu aura changé. Je prône l’instauration du mandat unique, ce qui implique l’impossibilité de se faire réélire. Je propose un mandat unique de 10 ans pour un maire. C’est le temps pour arriver à influer sur le court des choses, au-delà c’est trop long et 6 ans, c’est trop court pour se mettre au fait des dossiers. J’imagine aussi un mandat révocable. Supposons qu’il faille 80 % du corps électoral afin de révoquer un exécutif. Si le seuil est atteint, on soumet cette proposition au vote.
Avec le mandat unique, le clientélisme disparaît. Le clientélisme n’existe que parce que le politique vise une réélection ou une élection ailleurs. Ces dispositions devraient faire un tri entre ceux qui font de la politique pour être utile à la collectivité et ceux qui font de la politique parce qu’ils ont envie à tout prix, par passion. C’est le pire. On aura des élus qui seront probablement davantage professionnels, mais qui ne seront plus les maîtres d’ouvrages, les donneurs d’ordres, mais des maîtres-d’œuvre. Ils seront là pour conseiller leurs maîtres d’ouvrages, c’est-à-dire leurs électeurs.

Ici à Friville-Escarbottin, vous avez les moyens de faire en sorte que les choses changent. Quand vous étiez conseiller général, avez-vous eu l’impression de servir à quelque chose ?
Je n’ai servi à rien. Si je ne suis pas reparti aux départementales en mars 2014, c’est que j’ai eu le sentiment d’être profondément inutile. Mais l’inutilité n’était pas absolue. Il y avait une forme de complémentarité entre mon poste de maire et celui de conseiller général, parce qu’il y a des politiques départementales déclinées à l’échelle locale. Cette prise d’informations était intéressante. Mais ce qui me gênait profondément, c’est que j’étais payé plus cher comme conseiller départemental que comme maire, alors qu’en tant que maire je suis responsable 7 jours/7, 24 heures/24, sur tout et n’importe quoi. Du trou dans la voirie à l’intoxication alimentaire à l’école. Au Département, tu n’exerces pas vraiment de responsabilité. Seul le président a une responsabilité, qui est encore plus lourde que celle du maire. Comme conseiller général, je siégeais trois jours par mois à Amiens. Mes déplacements étaient remboursés. C’est un monde à part et en plus de ça, c’est un lieu extrêmement politisé. La gauche et la droite. Le reste n’existe pas. La presse est là. On cherche toujours le clash. C’est un spectacle. Des gens tiennent des postures et jouent des rôles. Avoir une vision autre n’est pas possible. Pendant cinq ans, j’ai ramé. Je me suis inscrit dans une démarche majoritaire parce qu’il était hors de question pour moi d’être dans une démarche d’opposition, telle que l’opposition du conseil général la vivait, c’est-à-dire être contre toute proposition de la majorité.

Quelle sera votre forme d’engagement à l’avenir, après ce dernier mandat de maire ?
Je ne ferme pas de porte. Je ne serais pas candidat en 2020 à ma réélection. Même si ça ne sera pas facile. J’aurais passé douze ans de ma vie ici. J’ai des collaborateurs que je vois plus souvent que ma femme. J’ai grandi ici. J’aurais passé plus de temps ici, que dans ma vie professionnelle.

Ça pourrait être un mandat électif ?
Pourquoi pas, mais je vois difficilement comment. J’espère avoir toujours cet engagement, mais quelle forme il pourra prendre. Je n’en ai aucune idée. Est-ce que je dois continuer à avoir cet engagement collectif ou entrer dans le rang en travaillant pour moi ? Je ne cache pas que j’ai envie de reprendre mon entreprise et ne plus avoir ce poids de l’image publique. Mais ça serait idiot d’avoir dressé ce diagnostic et ne rien faire. Ce que je propose me semble être le sens de l’histoire. Si j’arrête, alors tout le monde arrêtera. Qui va le faire ? Alain Juppé ? Marine Le Pen ? Quand tu veux influer sur la société et pas seulement sur le cadre de vie comme je le fais en tant que maire, tu ne peux pas le faire à l’échelle locale, ce n’est pas possible. Il faut d’abord démarrer du haut. Je ne peux pas prendre un arrêté municipal pour obliger les gens à participer. Le cadre légal pour arriver à cela, c’est le parlement et le gouvernement. Quand je suis parti aux législatives, l’idée était de pouvoir influer. La seule possibilité d’atteindre le niveau national est de s’inscrire dans une démarche partisane. Mais choisir un camp veut dire cautionner le système. Alors je ne pourrai pas le dénoncer. Je ne serai pas crédible. Donc je tourne en rond.
Pour y parvenir, il faut une prise de conscience collective qui passera par une révolution sociétale. Comment y arriver ? Je suis incapable de le dire, pourtant j’ai le sentiment que plein de gens ont envie. Mais comment mettre tout ça en musique et ne pas retomber dans les travers habituels, faire en sorte que ton mouvement citoyen ne fonctionne pas avec les mêmes codes que les autres partis ?